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Pourquoi la situation des chercheurs aux États-Unis est menacée par le retour de Donald Trump ?

05/06/2025

Pourquoi la situation des chercheurs aux États-Unis est menacée par le retour de Donald Trump ?

Image : Affiche placardée près de l’université d’Harvard, Massachusetts, le 22 avril 2025 : « Resist F-Elon Trump at Harvard University ».©Wikipédia

 

Avec l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis en 2024 et son arrivée au pouvoir depuis quelques mois, ce sont non seulement les relations économiques et diplomatiques entre les États qui sont perturbées, mais aussi le monde universitaire américain qui se trouve agité par les mesures récentes prises par le 47e président des États-Unis.

Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier 2025, Donald Trump, assisté par Elon Musk, responsable du département de l’ « efficacité gouvernementale », ont en effet multiplié les mesures incluant des milliers de licenciements dans des agences fédérales, la réduction ou l’arrêt des subventions pour des organisations dans la recherche, le bannissement de certains mots-clés dans les bases publiques (concernant, par exemple, la diversité, les femmes ou encore le changement climatique), ou encore l’arrêt partiel de la collaboration scientifique internationale par le refus de partages des données scientifiques. 


Le 15 avril 2025, Donald Trump annonce vouloir geler 2,2 milliards de dollars de financements publics à destination de l’université d’Harvard. Cette situation place le gouvernement américain en conflit direct avec les étudiants et la direction de l’université, accusée par le président américain, entre autres, d’ « accepter des étudiants du monde entier qui veulent détruire notre pays » (24 avril 2025). Ce qui a conduit Harvard à attaquer l’administration Trump en justice, le président de l’université Alan Garber qualifiant d’ « arbitraires » ces coupes budgétaires.


Avec la difficulté croissante du travail des chercheurs aux États-Unis, certains pays ont proposé un « asile scientifique », comme la France où l’université d’Aix-Marseille a ouvert quinze places de chercheurs. Les propositions européennes qui ont émergé récemment, néanmoins, restent à la marge à l’échelle des milliers de chercheurs américains ayant perdu leur emploi ; l’attractivité économique de l’Europe, par ailleurs, reste plus faible qu’aux États-Unis.


Le 22 mai 2025, les tensions entre Harvard et Donald Trump reprennent : l’administration Trump interdit à l’université d’accueillir des étudiants étrangers, alors qu’ils représentent 27 % de l’effectif total des inscrits à Harvard. Mais le lendemain 23 mai, Harvard annonce avoir déposé plainte contre le gouvernement, car Donald Trump tenterait de « prendre le contrôle de la direction d'Harvard, de ses programmes et de 'l'idéologie' de l'université et des étudiants ». 


La fragilisation des universités américaines, le départ massif de chercheurs et l’arrêt de programmes scientifiques faute de financements, menacent, ainsi que l’ont souligné les chercheurs eux-mêmes, différents secteurs cruciaux à l’échelle mondiale comme la santé ou le changement climatique. Dans le monde universitaire, Harvard semble être devenu un symbole de lutte contre les politiques de Donald Trump. Reste à savoir dans quelle mesure une réaction de la population américaine et de la communauté internationale seront en mesure de maintenir la recherche et la coopération mondiale...

 

Thibault S.

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