Le journal des élèves du Lycée Jacques Monod (45)
RDV dans la rubrique podcasts !
06/01/2025
En septembre dernier, à Avignon, a commencé un procès d’envergure nationale, celui des violeurs de Gisèle Pelicot. Ce procès a, au fil des semaines, connu une importante mise en avant de tous les médias. Et ce 19 décembre 2024 un premier verdict a été annoncé.
Image : la honte change de camp ©Emy C.
Pour le rappel des faits, 51 hommes ont été accusés d’avoir violé ou tenté de violer la même femme, Gisèle Pelicot, droguée à son insu par son mari Dominique Pelicot. Il lui administrait de puissants anxiolytiques et proposait à des hommes, via un site de rencontres, de violer sa femme et de regarder des vidéos de ces agressions sexuelles. On estime que les viols ont commencé en 2011 et ont duré jusqu’en 2020 principalement dans la commune de Mazan où vivait le couple. Les peines demandées pour les agresseurs vont de 4 à 20 ans de prison. La peine maximale a été requise contre Dominique Pelicot, considéré comme le « commandant » et « l’organisateur » des viols de son épouse au cours de cette dernière décennie.
Cette affaire est un vrai bouleversement social mettant en lumière la mauvaise gestion des affaires de violences faite aux femmes et plus précisément les affaires de viols.La défense d’un tel procès interroge sur la culture du viol et le consentement en France. La personnalité de Gisèle Pélicot est devenue un vrai symbole de courage et de force féminine. Le nombre surréaliste d’accusés et la rare violence de cette affaire a suscité l’apparition de nombreux mouvements de soutien en ligne et dans l’enceinte même des tribunaux. La surexposition médiatique a cependant été un réel fracas pour la famille Pelicot. La publication de certaines caricatures dans les journaux montre que les problèmes de viols et de consentement ne sont toujours pas pris au sérieux aujourd’hui.
Emy C.
NB : Charlie Hebdo a publié un dessin choquant du point de vue du respect des personnes. Ce dessin n'est plus visible sur leur site à ce jour. Nous ne mettons pas de lien vers d'autres médias qui en ont parlé pour ne pas le mettre en valeur. Toutefois l'hebdomadaire satirique a couvert ce procès de façon approfondie et les articles ont abordé de nombreux enjeux liés à ce drame. (C. Durrheimer, directrice de publication et Thibault S., rédacteur en chef)
7 rue Léon Blum - 45800 Saint Jean de Braye
02 36 86 11 30