Élections présidentielles américaines : quels enjeux à trois semaines du scrutin ?

C’est le vote le plus suivi au monde en 2024. Les élections présidentielles aux États-Unis, objet d’une intense campagne électorale depuis plus d’un an, vont enfin avoir lieu le 5 novembre prochain. Elles détermineront la position de la première puissance mondiale vis-à-vis des pays étrangers et donneront une direction différente aux grands conflits mondiaux, en Ukraine ou à Gaza, notamment. Le choix du peuple américain, entre le candidat républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris, s’avère donc crucial pour l’ensemble de la communauté internationale. Point sur la situation.

Image : Donald Trump vs Kamala Harris ©Wikimédia

Rappel des faits - un duel inattendu : Donald Trump contre Kamala Harris

Perdant en 2020 à sa réélection, Donald Trump annonce sa candidature pour 2024 dès le mois de novembre 2022, malgré les critiques et les controverses au sujet de son implication dans plusieurs procès et dans l’assaut du Capitole. L’ancien président de 78 ans remporte les primaires républicaines largement, avec plus de 76 % des voix. Cela lui permet, avec son colistier J.D. Vance, de représenter le parti républicain aux prochaines élections.
Le parcours de la démocrate Kamala Harris vers la candidature à la présidence des États-Unis est bien plus mouvementé. Pressenti pour représenter les démocrates en 2024, le président Joe Biden a multiplié les gaffes et incidents jusqu’au début de l’été, amenant plusieurs dizaines de représentants démocrates à vouloir le retrait de sa candidature... Ce qu’il fait, le 21 juillet dernier, au profit de sa vice-présidente, Kamala Harris. La candidate démocrate a été confirmée officiellement par son parti dès le 3 août suivant. Elle choisit comme colistier le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, dans l’espoir d’inverser une tendance défavorable face aux républicains.

Une campagne mouvementée

Si à la fin du mois de juillet dernier Kamala Harris accuse un retard de 3 points sur Donald Trump dans les sondages au moment du lancement de sa campagne, la candidate a su réduire l’écart face à son opposant. Elle se trouve désormais favorite d’une courte tête face à lui, début octobre (en moyenne 49 % d’intentions de vote par sondage pour elle, contre 46 % pour son adversaire). 
Donald Trump a par ailleurs été visé par deux tentatives d’assassinat durant l’été, le 13 juillet dernier en meeting à Butler (Pennsylvanie) puis le 15 septembre. Autant d’évènements qui constituent des « arguments de campagne » en faveur du candidat républicain dans la course à la Maison Blanche. Ses chances de redevenir président restent donc bien solides; cette élection s’annonce donc très serrée, à seulement quelques semaines du résultat.

Ainsi, le peuple américain sera appelé, le 5 novembre, à choisir entre ces deux candidats, bien que des candidats d’autres partis soient aussi présents, mais ils ne représentent qu’une minorité. L’enjeu sera donc, pour les deux partis, d’atteindre les 270 grands électeurs requis pour succéder à Joe Biden, le 20 janvier 2025. Un résultat dont les conséquences à l’international seront multiples, et qui mérite d’être suivi en France avec précision.
La réponse, dans un peu moins d’un mois !

Thibault S.