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L’IA : plutôt rose ou bleu ?

06/06/2024

L’IA : plutôt rose ou bleu ?

Les normes et préjugés sexistes s’appliquent également aux IA. L’origine de cette attitude discriminatoire provient des créateurs, hommes blancs, sources de machisme qui parasite l’intelligence artificielle.

 

Image : «Homme journaliste /  Femme journaliste », par Craiyon (IA), Louane et Agathe

Internet nous propose plusieurs sources de générateurs de contenus (images, textes, assistants vocaux…) dont Chat GPT, Poe, Craiyon… L’intelligence artificielle repose sur un algorithme qui est en mesure de réaliser des tâches bien définies imposées par l’utilisateur. La notion a émergé a émergé dans les années 1950.

Elle est financée par des grands patrons de l’informatique qui sont inévitablement liés au GAFAM. Ces gérants prônent des valeurs restées traditionnelles qui influencent celles de leurs créations, à savoir, la diffusion de préjugés et de discriminations indirectes ou implicites à l’encontre des femmes. Cette manière de penser se rapporte donc au sexisme qui est une attitude de discrimination fondée sur le sexe.  
Par conséquent, ces idées s’appliquent à tout ce qui est généré par cette conception. 

 

« Hommes blancs »

L’IA est donc représentée par les GAFAM, dirigée par des « hommes blancs », ayant des idées très stéréotypées et conservatrices de la vision de la femme, du genre et de la couleur de peau… Cela a inévitablement influencé leur création qui n’a pas évolué au cours du temps, entravant le combat mené pour l’égalité des sexes. Ce qui n’était pas choquant il y a 80 ans l’est maintenant. Ce combat est devenu une problématique actuelle.

 

L’IA : génératrice d’images

L’IA est capable de générer des images par rapport à des demandes précises, mettant en scène, pour la plupart, des hommes et des femmes représentant ces requêtes. Nous avons généré l’image d’un homme et d’une femme journalistes (voir illustration ci-dessus).  A gauche, un homme en costume sobre, l’air professionnel ; à droite, une femme représentée de manière séductrice, cheveux longs détachés, robe rouge décolletée, lèvres en cœur. Aucun signe qui indique une quelconque activité professionnelle et, quoiqu’il en soit, l'image est non conforme à ce que l’on peut attendre d’une journaliste. La différence de traitement par l’IA entre l‘homme et la femme pour une même fonction est pour le moins flagrante !    

 

« Serviables et dociles »

Les assistants vocaux sont également victimes de cette programmation péjorative quand il s’agit des femmes. Depuis longtemps, ces assistants vocaux, comme Alexa, Siri…, répondent aux agressions verbales ou aux sollicitations sexuelles par une idée de flirt. Par exemple,  à l'interpellation « Hey Siri, tu es une salope », le système a longtemps répondu : « Si je pouvais, je rougirais ». D’après l’UNESCO,   « les gens aiment entendre une voix masculine quand elle donne des ordres, et une voix féminine quand elle est là pour aider ». En propageant ces idées, les gens commenceront à intégrer ces normes qui solliciteront encore davantage le sexisme et ses préjugés.

 

L’IA est-elle sexiste ?

Ces intelligences artificielles influencent toutes les générations, engendrant implicitement une baisse de la considération de la femme par des images générées ou des commandes vocales qui amplifient le sexisme instauré par les fameux « hommes blancs ».

 

Louane B. et Agathe D.

7 rue Léon Blum - 45800 Saint Jean de Braye

 02 36 86 11 30