Le journal des élèves du Lycée Jacques Monod (45)
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23/05/2024
Considérée comme une « fabrique à sexisme », la télé-réalité propage des stéréotypes de genre sexualisant le corps des candidats. L’étude des Marseillais illustre parfaitement ce fait.
Image : par View / Zo Design / Barjabulle — 6play.fr, marque déposée, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?curid=14036440
En effet, depuis la création de Loft Story en 2001, le sexisme dans les émissions de télé-réalité s’est nettement accentué : ces dernières mettent en avant des candidats réduits à leur physique qui est représenté comme leur seul atout. C’est aujourd’hui devenu une norme et entraîne un jugement permanent des internautes. C’est une discrimination fondée sur le sexe, la plupart du temps hostile aux femmes.
L’émission Les Marseillais, diffusée de 2012 à 2022, est un exemple typique du sexisme. Durant 10 ans, les candidats n’étaient exposés qu’au travers de leur apparence et de leur personnalité surjouée, dans le but d’attirer les téléspectateurs et ainsi d’augmenter les audiences. Il y a alors une fausse représentation des genres qui est stéréotypée.
« Laisser son cerveau au placard »
Dans l’émission, l’intelligence n’est pas mise en avant puisque la télé-réalité doit divertir et faire rire. Si elle devient morale, ce n’est alors plus de la télé-réalité. Les candidats se mettent donc en scène dans un but uniquement humoristique, qui amène les internautes à les qualifier « d’idiots ». Ce sont souvent les femmes qui en abusent, comme Nabilla avec ses mimiques amplifiées et sa phrase culte « Allô ! non mais allô, quoi ! t’es une fille, t’as pas d’shampoing ! ».
Des candidats animalisés
En étant sexualisées, les femmes sont présentées comme de la « chair fraîche », entourées d’hommes considérés comme des « prédateurs ». Leur corps est exposé de manière à attirer les regards : les hommes sont souvent dénudés et musclés alors que les femmes ont des formes exagérées, une peau parfaite et les cheveux longs. C’est donc du pur sexisme. Par exemple, Maddy Burciaga, connue pour ses nombreuses conquêtes dans l’émission, illustre parfaitement ces stéréotypes.
Une promotion de la chirurgie esthétique
Le succès et la multiplication des émissions de télé-réalité dans les grilles de programme entraînent une normalisation des corps souvent refaits. Cela en devient même un critère pour participer aux émissions. Les candidats ont donc recours à plusieurs opérations esthétiques, généralement pour affiner leurs traits et accentuer leurs formes, et non pour résoudre un complexe. Ce sexisme se retrouve chez deux candidats populaires : Maeva Ghennam, qui a fait des injections dans tout son corps, et Julien Tanti, qui a fait une liposuccion. Ces physiques sont idéalisés par les télé-spectateurs, et particulièrement par les jeunes, qui prennent exemple et ont donc une vision d’un corps parfait.
Un programme divertissant mais qui influence
L’émission Les Marseillais doit seulement divertir et non influencer les internautes. Le sexisme est bien présent mais il faut s’en méfier car cela ne reflète pas la réalité.
Dorian et Inès
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