Le journal des élèves du Lycée Jacques Monod (45)
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30/01/2024
Autant en emporte le vent, 1939, Réalisé par Victor Fleming , avec Clark Gable et Vivien Leigh 6/10
The underground railroad, 2021, série de 10 épisodes, produite notamment par Brad Pitt avec Thuso Mbedu, Chase Dillon et Joel Edgerton 3/10
Autant en emporte le vent : Une histoire d’amour tumultueuse au temps de la guerre de Sécession
Scarlett O’Hara éprise d’Ashley Wilkes attend désespérément que celui-ci la demande en mariage. Mais c’est Rhett Butler, un homme politiquement moins correct qui va tenter de séduire la belle jeune femme. C’est alors que la guerre de Sécession éclate aux États-Unis opposant les États du Nord (l’Union) aux Sudistes (confédération des États d’Amérique) qui font sécession et quittent le pays. L’une des causes majeures de ces tensions : l’esclavage a été aboli au Nord tandis que les États du Sud l’ont maintenu.
Pour un film des années 1930, je m’attendais à un jeu théâtral mais heureusement l’interprétation des personnages est de qualité. Le film dure près de 4h, de quoi en refroidir quelques uns mais on n’a pas non plus les yeux rivés sur la montre...
On peut aussi noter que les dialogues sont bien écrits comparés à certains films actuels et que la réalisation est travaillée, peaufinée, perfectionnée... La musique y compris, par ailleurs.
L’intrigue n’est toutefois pas très originale (peut-être l’était-elle à l’époque mais aujourd’hui les films type romance sont assez classiques et les scenarii s’essoufflent). Néanmoins, l’idylle tumultueuse des deux protagonistes a quelque chose de moderne et nous rappelle les synopsis que l’on peut visionner aujourd’hui et reste agréable à suivre.
C’est un classique à voir une fois dans sa vie au moins. Malgré la longueur, il vaut le détour. Le scénario est charmant et le rythme reste supportable/acceptable. Le visionner n’est pas déplaisant.
The underground railroad : Une approche de l’esclavage qui aurait pu être pertinente... Mais non !
Cora est une jeune esclave noire américaine au XIXème siècle. Elle entreprend de s’échapper avec Caesar en Caroline du Sud puis de remonter jusque dans les états du Nord où l’esclavagisme n’a plus sa place. Leur voyage sera semé d’encombres à cause du chasseur qui se lance à leur poursuite.
Je m’attendais à une série traitant du réseau d’aide aux esclaves en fuite, mais l’intrigue est basée principalement sur un seul personnage : celui de Cora. Le quatrième épisode ne prend de sens qu’après la visualisation des épisodes suivants. (Parmi tous les épisodes qui durent chacun 1h à 1h20), un seul dure 20 min ; épisode que j’ai d’ailleurs trouvé inutile car il aurait facilement pu être résumé en 5 minutes environ dans un autre...
Concernant la mise en scène, la caméra est souvent cadrée sur les visages avec les effets de lumière à la mode (HOP ! On voit plus rien éblouis par le soleil, HOP ! Les acteurs réapparaissent). Effets ayant donc peu d’intérêt à mon goût.
Le rythme est d’une leeeeennnteeeeuur !!! (avec des longs plans encore une fois qui n’apportent rien). En gros, faut pas regarder la série le soir sauf si vous voulez vous endormir vite, dans ce cas je vous la conseille !
Côté musique, c’est toujours le même air de violon rejoué plusieurs fois au cours d’un même épisode, parfois un peu de piano (faut varier un peu... ! Quand même). Á côté de tous ces mauvais points, les décors sont très corrects et réalistes.
Historiquement parlant maintenant. Nous savons, et cela est rappelé à plusieurs reprises que, malheureusement, les femmes devaient travailler jusqu’à l’accouchement lorsqu’elles étaient enceintes et étaient souvent violées. Les coups de fouets ne sont pas non plus une légende. Quand un esclave prenait la fuite, il était immédiatement et très activement recherché par des chasseurs. Des enfants noirs (appelés alors « négrions », désolée du terme) servaient les blancs. Des muselières étaient mises à certains esclaves en guise de punition. Et tous ces éléments sont représentés au cours de la série qui a au moins cet intérêt.
Pour finir, je ne conseille évidemment pas cette série. Elle n’est pas aussi instructive que je l’espérais. Le sujet aurait pu être abordé de différentes manières malheureusement ce n’était pas le choix du réalisateur. Je conseille également à Brad Pitt d’arrêter de produire des séries aussi décevantes que celle-ci. Mais ceci n’est que mon humble avis.
Mazarine C.
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